mercredi 30 juin 2010

Abidjan

ses woro-woro

ses deux fois trois voies

sa cathédrale (j'aime assez ... mais vue d'en bas, elle a plus d'allure)

Abidjan c'est ça ...

c'est aussi ça


ou encore ça. 

Aperçu du marché à Adjamé


samedi 26 juin 2010

Event Day THS

THS, ces trois lettres barbares désignent le programme Top Hygiène et Santé d'Unilever, qui est lui sous la responsabilité de mon alter ego dans la boîte, un jeune frais émoulu de la plus prestigieuse école de commerce de la sous-région (ne me demandez pas pourquoi on dit sous-région, je me pose à chaque fois la question, mais apparemment c'est le terme consacré ici). 
Néanmoins, je me suis levée à 4 heures ce matin (ça y est, maintenant je peux dire que je suis dans l'événementiel !), pour aller jeter un oeil à la manifestation du jour. 
Au programme : cross des mamans et de leurs enfants (j'ai même brillamment participé !), jeux divers (course en sac, mini-foot etc.), prestation d'une star, et tout le monde rentre à la maison ! 

La star en pleine action (désolée, je suis incapable de vous dire son nom, car si elle avait bien l'air d'être une star pour tout le monde, étant donné l'enthousiasme suscité dans le public, pour moi c'est encore à l'heure actuelle une illustre inconnue)


Le défilé des mamans (tout le monde arbore son Tshirt OMO ... j'aurai l'occasion de revenir sur ces Tshirts un peu plus tard) !

Et ça court, ça court dans les rues de Yopougon (la plus grande des dix communes d'Abjidan). L'essentiel est de ne pas lâcher son enfant ! 

vendredi 25 juin 2010

Abidjan sous les eaux









NB : les photos ne sont pas de moi et ne représentent pas mon quartier, bien plus épargné, mais elles vous donneront une bonne idée du déluge qui s'est abattu : ces photos sont le résultat d'une nuit de pluie seulement. 

D'après Wikipedia, effectivement, juin est plutôt pluvieux par ici : 




jeudi 24 juin 2010

The flood

Je vis ma première inondation et c'est assez impressionnant. Rassurez-vous, chez moi tout va bien, je suis tranquille sur ma colline, vous voyez, j'ai même Internet - l'électricité est de retour pour l'instant, après quelques heures d'interruption. Néanmoins, le spectacle est singulier, certains endroits sont transformés en torrents d'eau boueuse, on me rapporte que le goudron a explosé dans certains quartiers sous la pression de l'eau, et je comprends mieux désormais le caractère dévastateur des inondations, surtout quand on voit les habitations de fortune dans lesquelles une partie de la population vit. 
Ici, en Afrique, on perçoit différemment la force des éléments. Après la chaleur accablante de Bamako, les pluies torrentielles d'Abidjan. Je n'avais jamais entendu l'orage de cette façon, et je peux vous dire que j'ai senti mes racines gauloises ressurgir quand le tonnerre a éclaté la première fois cette nuit. On pouvait croire effectivement que le ciel allait nous tomber sur la tête. 

mercredi 23 juin 2010

Ce soir au menu ...

du chat ! du rat ! ou même des animaux mystérieux dont je n'ai jamais entendu parler !
Non rassurez-vous, malgré mon ouverture d'esprit assez large (je ne me vante pas tant que ça, elle était suffisante pour impressionner mon gardien au Mali, quand nous mangions ensemble du riz sauce arachide dans une large bassine en plastique :"eeeh, Anne, toi, même au village, tu vas pas souffrir ! Toi tu peux manger africain, alors que y a Africains qui ont grandi en Europe, eux ils peuvent pas manger riz sauce arachide". Bon, ne nous enflammons pas non plus, le riz sauce arachide, c'est du riz qui a le goût de cacahuète, c'est plutôt bon, et ça ne me posait pas de problème d'en manger un jour sur deux - à 100 francs l'assiette, soit 0,15 €, c'est le meilleur deal pour se nourrir à peu de frais à Bamako-, je n'en dirais pas tant de la sauce gombo par exemple que j'ai soigneusement évitée au cours de mon séjour), je n'en suis pas encore venue à tester ces aliments plutôt surprenants. 
Mais j'ai découvert aujourd'hui que manger du chat ou du rat était monnaie courante à Abidjan. Et tout le monde m'a soutenu que "hiiii ! chat, c'est doux, dê !" (le rat aussi d'ailleurs). Et les anecdotes de pleuvoir : le jour où la voisine du chauffeur a cherché son chat partout, qui avait été mangé la veille par les habitants des maisons environnantes, le jour où le jeune stagiaire comptable a fait manger du chat à une de ses connaissances à son insu, qui s'est exclamé "quoi ?! comment !? c'était du chat ?!" avant de conclure :"bon, euh, c'était bon, tu me fais signe la prochaine fois que tu en prépares". 
On m'a fourni toute la recette : comment tuer le chat, d'abord (et je ne crois pas qu'on se soucie vraiment de la douleur de la bête), puis comment l'assaisonner et le faire cuire. 
Après ça, tout le monde n'avait plus qu'une idée en tête, me faire manger du chat. Mais chacun ses préventions alimentaires, le chauffeur qui me vantait le bon goût du chat n'envisageait pas en revanche un seul instant de manger de la grenouille (autre menu proposé par notre jeune expert comptable décidément très imaginatif en matière culinaire). 
En conclusion, je fais des efforts (ça paiera peut-être un jour si je suis sélectionnée pour Koh Lanta) : j'ai ainsi avalé sans broncher un plat fait de foutou (préparation pâteuse à base de banane plantain et de farine de manioc) accompagné d'une "sauce" qui contenait à la fois du poisson séché, de la queue de boeuf, et de l'escargot -et je peux vous dire que les escargots d'ici n'ont qu'une très distante parenté avec ceux de chez nous qu'on mange avec une bonne dose de beurre - mais amis des animaux, dormez tranquille, je compte bien me tenir à distance de tout plat de chat ! 

dimanche 20 juin 2010

Immigrée

Je ne suis pas d'ici, et ça se voit sur ma figure. Je subis donc les contrôles au faciès. On aime les barrages de police ici, et un blanc dans la voiture, c'est une proie à ne pas laisser filer : surtout ne pas sortir sans sa "pièce", c'est-à-dire son passeport, à défaut prévoir un budget "graissage" afin de pouvoir s'échapper. 
Ici la catégorisation par couleur de peau n'est pas taboue comme elle le serait chez nous. On est Noir, on est Blanc, ou bien on est Libanais (oui, il semblerait que Libanais soit sur le même plan que Blanc ou Noir, en témoigne cette question d'une fille croisée dans la rue, qui s'adresse à moi au nom de sa copine : "ma chérie, elle demande, est-ce que tu es Blanc (sic) ou est-ce que tu es libanaise ?" ; moi "euh, je suis Blanc" - enfin, je crois, je ne sais pas, quels sont les critères ?). Visiblement, je suis parfois un peu trop brune pour incarner la Française typique : "tu es espagnole ?", "tu es italienne ?" et même "tu es arabe ?". 
Les enfants semblent particulièrement fascinés par mes cheveux d'étrangère : ce sont tes vrais cheveux ? je peux les toucher ? 
Cette réaction ne m'incite pas à avoir confiance dans les coiffeurs locaux, ce qui fait que j'ai rarement eu les cheveux aussi longs. Pourtant, dans les environs, j'ai le choix entre "Christ Roi coiffure", "L'Eternel, coiffure, teinture, dreads" etc. Malgré la bénédiction divine dont bénéficient ces échoppes, je n'ai pas pour l'instant franchi le pas. 
Aujourd'hui, c'était dimanche. Je suis passée devant une église baptiste où toute l'assistance semblait occupée à prononcer de vigoureuses imprécations, également devant une petite assemblée, cinq personnes peut-être, et un prédicateur derrière un pupitre, tout cela au bord de la route, sur les traditionnelles chaises en plastique qui sont de toutes les assemblées. Cinq personnes, mais deux gros paniers bien apprêtés pour la quête, cela m'a semblé louche. 

mardi 15 juin 2010

Entrée en lice des Eléphants ...

chaude ambiance au bureau, devant la télé installée là pour l'occasion, réception qui laisse à désirer, cela n'est pas sans m'évoquer la finale de la Coupe du Monde 98 sur le petit écran de la télé en noir et blanc d'Auxy. Je me fais vieille, j'ai l'impression que c'était hier, mais c'était bien il y a douze ans ! 
Je suis dans les locaux de l'entité qui gère la mise en oeuvre des opérations que nous vendons, il y a là une population masculine beaucoup plus importante qu'au service commercial où je suis en général (manutentionnaires, chauffeurs ...), mais la gent féminine est de la partie, la responsable soutient son équipe en frappant des ballons virtuels, on crie, on se roule par terre ... tout ça pour un match nul, les pauvres Eléphants ont accouché d'une souris. Prochain match dimanche contre le Brésil, il faudra regarder ça dans un maquis (j'ai bien aimé la réaction d'une de mes collègues lorsque le commentateur a déclaré : "Tous les Ivoiriens qui sont dans les maquis pour regarder le match ..." et qu'elle s'est exclamée : "Hii ! On a cette réputation là !". Oui, les gars, c'est clair, vous avez une réputation de fêtards !). 

dimanche 6 juin 2010

Assinie



d'un côté la lagune

de l'autre la plage.
On est bien sur ce banc de sable !

Photos prises vers 9h du matin. Et dire que c'est la saison des pluies ...

vendredi 4 juin 2010

Vues de Bamako

Pas encore de photos d'Abidjan à publier, donc je fais les fonds de tiroir. Ci-dessus la tour de la BCEAO, emblématique de Bamako.

Ci-dessous le nouveau pont vu du vieux pont ... Le but de cet photo est essentiellement de vous donner une idée de l'échelle de la ville.

mercredi 2 juin 2010

Atterrissage à Abidjan

Me voici donc comme prévu à Abidjan. Changement de cadre assez radical. Pour le peu que j'en ai vu, Abidjan semble bien différente de Bamako. Pour l'instant, cependant, je n'ai pas vu grand chose, car je n'ai pas bougé de mon quartier, complètement calme et résidentiel, depuis mon arrivée. Mais je compte bien remédier à cela dès que j'aurai pu un peu comprendre comment les choses marchent ici (transport, sécurité etc.). 
Me voici colocataire provisoire d'un de mes camarades de promotion, que je n'avais pas eu l'occasion de rencontrer jusqu'à présent (il est basé à Dakar, et développe une activité de conseil dans divers domaines - RH, SI, finances ... - depuis un an avec le patron de mon entreprise). C'est donc lui qui m'a briefée à mon arrivée sur les mesures de prudence à adopter, et j'ai l'impression qu'il en a mis une bonne couche, il va donc falloir que je recoupe mes sources pour savoir ce qui est raisonnable et ce qui est réellement risqué. 
Nous habitons tous les deux dans la maison du big boss (fréquemment de passage à Abidjan, mais sa résidence permanente est à Dakar - cependant il ne viendra pas pendant mon séjour, voyage en Afrique du Sud pour soutenir les Éléphants oblige). Mon niveau de vie a donc connu une brusque augmentation : eau chaude, micro-ondes, et même machine à laver le linge ! C'est le grand luxe. En plus j'ai droit à des indemnités de mission qui me permettent d'arrondir mes fins de mois (eh oui, on considère que je suis malienne maintenant, et que donc quand on me sort de Bamako, il faut me dédommager !). Seule ombre au tableau, le tabagisme très actif de mon colocataire (il faut dire que les cigarettes ne coûtent rien ici), qui travaille toute la journée dans la maison où j'habite, et ne juge pas bon de sortir pour fumer. 
Côté travail, je dois remplacer une personne qui part un mois en congés pour se marier. Elle est encore là jusqu'à la fin de la semaine, donc pour l'instant, je ne suis pas rentrée dans le vif du sujet, ce qui me permet de boucler les affaires en cours au Mali. En attendant, je redécouvre la vie en entreprise, avec de vraies personnes qui travaillent dedans (et pas moi, mon "assistante" et un vieux ronchon occupant un emploi fictif), des réunions (qui durent des heures) etc., même si ça reste une toute petite entreprise (car l'ensemble des "opérationnels" sont dans des locaux différents, et travaillent officiellement pour une entreprise différente, pour des raisons d'élargissement du portefeuille potentiel de clients).