vendredi 30 avril 2010

Vie quotidienne (1) : Boire

Plus d'un mois que je suis là, il est grand temps de vous annoncer que désormais, je bois l'eau locale.
J'étais venue sans stratégie a priori, avec seulement en tête l'idée que la prudence était de mise, eu égard aux expériences difficiles, mais riches en enseignements, de mon séjour à Bobo Dioulasso. 
J'ai interrogé mes collègues, à mon arrivée : la réponse fut "c'est comme pour les nourrissons, il faut t'habituer progressivement". 
Je me suis donc résolue à tenter le coup, même si j'étais effrayée au départ, rien qu'en me brossant les dents, je me demandais si je n'étais pas en train de m'empoisonner. J'ai donc laissé passer quelques jours avant de goûter l'eau du robinet. Je signale d'ailleurs que les pastilles Micropur donnent un résultat qui me semble avoir bien meilleur goût que les pastilles Aquatabs, et qu'en plus elles sont moins chères. L'eau minérale locale est aussi tout à fait honnête. 
Au bout de quelques jours, sans effet notoire de ce nouveau traitement, j'ai laissé tomber les pastilles (j'ai déjà du mal à avaler chaque jour mon traitement antipaludéen, moi qui déteste les pilules en tous genres, j'étais donc bien contente de supprimer ce produit chimique là ; par ailleurs, comme pour tout ici, il est très difficile de faire respecter des règles simples, et expliquer que les bouteilles marquées Anne en rouge et en énorme contenait de l'eau spéciale pour occidental en détresse, et que donc elles étaient destinées à mon seul usage, c'était un combat de tous les jours). 
J'ai donc le plaisir de vous annoncer que l'eau de Bamako semble parfaitement potable (le traitement de l'eau doit être efficace, parce que quand on voit la tête du fleuve, on n'a pas vraiment envie de s'y baigner... vous me direz, la Seine, c'est pareil, on attend toujours le plongeon de l'ami Jacques Chirac). Inespéré !

dimanche 25 avril 2010

Taxi Bamako

 
"J'évite tous les trafics" ?

 "On traverse le pont"(du roi Fahd, en l'occurence, construit par l'Arabie Saoudite. Après le vieux pont, celui des Français, et avant le futur pont, celui des Chinois)

"Où tu veux je t'emmène" (faut juste pas être pressé)


Taxi Bamako, Amadou et Mariam, 2004

jeudi 22 avril 2010

It's been a month

Lundi 22 mars, je débarquais à Bamako.
Depuis quelques temps déjà, j'ai pris mes habitudes ici, et j'ai donc l'impression d'avoir duré (c'est l'expression locale) déjà longtemps à Bamako. Et en même temps, le temps passe vite, déjà quatre semaines que je suis là ? Comment se fait-il que je n'aie pas encore exploré les collines de Bamako, fait faire une garde-robe africaine pour toute la famille (à ce propos, envoyez vos commandes ... et vos mesures, por favor), entendu un concert de Salif Keita (déjà, j'ai le nom de l'endroit où il se produit, c'est un début ... dur dur d'avoir des informations dans cette ville !) etc. etc. ?
Il est vrai que le manque de moyen de locomotion a été un peu handicapant. Par ailleurs, même si je ne suis pas du tout en mode banque d'affaires en termes de rythme de travail, les soirées s'écoulent vite : petit tour au marché, préparation du repas (qui peut être assez longue quand Kalilou - mon chauffeur homme à tout faire - décide qu'il faut qu'on prépare du yassa, un plat sénégalais dont je publierai la recette illustrée prochainement, ce qui arrive assez régulièrement), et puis hop, au lit, je continue à dormir beaucoup, et la chaleur aidant, je m'écroule très facilement le soir. Donc seuls les weeks-ends me permettent réellement de me consacrer à l'exploration de Bamako.
Côté boulot, euh, quatre semaines sans avoir rédigé une seule proposition commerciale complète (à l'exception d'une offre revisitée pour Unilever, et plus précisément son représentant local, le fameux Raoul) ?!? Un jour, je ne pourrai plus y échapper, mais pour l'instant, je me concentre sur la prospection. Je commence à maîtriser le PowerPoint de présentation de HMC, mais ma liste de prospects va en s'amenuisant, quand je n'aurai plus personne à voir, je n'aurai plus d'excuses pour repousser la rédaction des quelques propositions qui sont en projet. Pas de gros marché en vue, malheureusement, mais quelques ouvertures malgré tout, toutes mes visites (et le temps parfois conséquent passé dans les embouteillages qui va avec) ne sont pas complètement inutiles.
Aujourd'hui, coup de fil du grand patron, qui vient de regagner Dakar (il faisait partie des réfugiés volcaniques à Paris) : rien de tel que le retour du boss pour accélérer l'apparition de la moto, elle finira peut-être par se matérialiser ! En dehors de ces questions bassement matérielles, le discours est encourageant : "on veut que vous repartiez ravie de votre expérience", je sens que mon collègue en visite la semaine dernière a parlé en ma faveur et a dit que le Mali en solitaire, ce n'était pas une mince affaire. Dakar se profile peut-être à l'horizon, on verra mi-mai où on en est, et quelle est la meilleure marche à suivre.
To be continued ...

mercredi 21 avril 2010

Toubabou mousso all alone in Bamako

"Madame, madame"
"Eh ! La blanche"
"Toubabou"
"Ma chérie, ça va ?"

autant d'interjections qui vous suivront si, comme moi, vous partez un jour bille en tête arpenter Bamako en long, en large, et en travers. Le Blanc reste une attraction, soit à cause de son porte-monnaie, supposé de taille conséquente (en ce qui me concerne, j'ai un bon salaire à l'échelle locale, mais c'est bien un salaire malien, dans un pays où le taux d'alphabétisation varie selon les sources de 25% à 50%, et où le PIB/habitant/an ne dépasse pas 1000 €, forcément, les salaires ne volent pas très haut), soit parce qu'il suscite l'étonnement et la curiosité (chez les enfants notamment).
On lie aisément connaissance ici, du moins avec la gente masculine. Les femmes traînent beaucoup moins dans les rues, celles qu'on y croise sont en général affairées, bien plus que leurs homologues masculins. Par exemple, il y a beaucoup de "restaurants" dans la rue, c'est-à-dire une table et un banc, où l'on peut acheter à manger. Derrière la table, il y a une femme qui prépare et qui sert, devant, des hommes qui mangent. Et puis, j'ai l'impression que la maîtrise du français est quand même bien plus grande aussi chez les hommes que chez les femmes, et comme je n'ai pas fait de progrès fulgurants en bambara, il peut être parfois difficile de communiquer.
Mais pour en revenir à mon sujet, Bamako est une ville sûre, où l'on peut déambuler sans risque particulier même à des heures tardives, et où le seul réel problème semble résider dans les vols et singulièrement les vols de moto. Rien à voir apparemment avec d'autres cités africaines, Abidjan en particulier semble être le temple de la débauche, et la réputation de sa rue Princesse dépasse largement les frontières ivoiriennes. Ici aussi, il y a une rue Princesse, mais bien plus soft que sa consoeur ivoirienne, si j'en crois les descriptions qu'on m'a faites. Descriptions confirmées d'ailleurs par la série de reportages qui passe actuellement sur RFI sur "les nuits africaines", où l'on entend le témoignage de l'une des filles d'un "bar climatisé" qui donne même sa grille de tarifs !

samedi 17 avril 2010

Ségou

Ségou

Premiers jours à Bamako

Après le récit très détaillé de mon voyage, je vous la fais un peu plus courte pour mes premiers jours à Bamako. 
Premier constat : il fait vraiment chaud. On sue à grosses gouttes (eh oui), lorsqu'on revient du marché et qu'on mange immédiatement ses provisions, sans passer par la case frigo, elles sont chaudes, c'est inhabituel, des tomates crues mais à 50°, quand on s'habille, les vêtements sont chauds aussi, comme s'ils avaient séjourné sur un radiateur, autant de signes qui ne trompent pas. 
Mais ... on s'acclimate. Enfin, tant bien que mal. Il faut dire que même les locaux trouvent qu'il fait très chaud, le mois d'avril semble tenir toutes ses promesses cette année. 
Ma première semaine fut l'occasion de prendre connaissance de la boîte, des projets en cours, et de faire un premier rendez-vous client, tout cela sous la direction de mon chef, habituellement basé au Burkina, mais qui est de passage à Bamako en mon honneur.
Mais la formation est expresse ici, dès le lundi suivant, le voici dans l'avion, me laissant les clefs, à moi de faire tourner l'activité ... euh vraiment ?
Mon chef, quant à lui, n'a pas perdu son temps à Bamako, puisqu'il repart à Ouagadougou accompagné d'un mouton, qui viendra compléter son troupeau (c'est un Peul, donc théoriquement un éleveur dans l'âme). La pauvre bête erre autour de la maison en bêlant désespérément, à la recherche de sa mère. Quelle tristesse. C'est un peu l'histoire de Babar ou de Bambi en live, un véritable crève-cœur. Mais depuis, je demande régulièrement des nouvelles du mouton, et il a l'air de bien s'intégrer dans son nouvel environnement. J'ai raté la scène de l'embarquement du mouton dans l'avion, j'espère juste qu'on l'a exempté d'emballage plastique !

vendredi 16 avril 2010

samedi 10 avril 2010

Cette nuit ...

il a plu ! Incroyable ! Totalement inattendu ! 
Et quand il pleut ici, ce n'est pas à moitié. Je crois avoir rarement entendu le tonnerre gronder à ce point. Et je dirais qu'il est tombé au moins 20 cm d'eau, à en croire le seau dans la cour. 
Pour mesurer l'événement à sa juste valeur, sachez que selon Wikipedia, il ne tombe en moyenne que 25 mm d'eau au mois d'avril (c'est déjà plus qu'en janvier où la moyenne s'élève à 0,1 mm !), et que, dans les moments où je regarde compulsivement l'état de la météo sur Internet, pour savoir à combien de degrés je suis en train de faire face, le taux d'humidité ne dépasse jamais 5%. A l'heure où je vous parle, Google indique 83 % d'humidité, et il ne fait que 23°C, température que je n'avais plus vue depuis mon arrivée. 
Voilà pour le bulletin météo, ne croyez pas que je me contente de vous parler de la pluie et du beau temps, il ne faut pas sous-estimer l'événement !

mercredi 7 avril 2010

Bonne arrivée !

Un petit bus nous emmène jusqu'au terminal de l'aéroport de Bamako, qui semble flambant neuf. Il y a la clim, ce qui facilite la transition entre les 12° de Paris et les 37° locaux. Des médecins, arborant une blouse blanche, jettent un coup d'oeil rapide aux carnets de vaccinations. J'ai du mal à comprendre pourquoi un médecin doit forcément être en blouse blanche, de la même façon qu'un prof de physique-chimie, même lorsqu'il travaille dans un bureau toute la journée, je trouve que ça décrédibilise plus qu'autre chose, on a l'impression que lesdits médecins ou professeurs ont peur qu'on ne les prenne pas au sérieux s'ils décidaient de s'habiller comme tout le monde.
On nous distribue des fiches à remplir sur les motifs de notre voyage, je me transforme brièvement en écrivain public à la demande des gens qui me précèdent dans la queue, qui visiblement résident en France depuis belle lurette, mais n'ont pas eu l'occasion d'apprendre à écrire.
Attente interminable pour avoir les bagages, devant le tapis roulant tout neuf lui aussi. Mais quand enfin le portillon permettant de faire passer les bagages sur le tapis roulant s'ouvre, mouvement de foule, tout le monde se précipite dans sa direction. Je suis interloquée, à quoi bon se ruer par là ? Mais je réalise rapidement que le tapis roulant ne marche pas, et que donc les bagages sont déposés un par un devant le portillon, puis poussés quand vraiment il n'y a plus de place. Pas simple comme façon de faire, surtout je me demande pourquoi il faut absolument faire passer les valises dans le petit portillon, au prix d'efforts importants, tout ça pour qu'elles prennent racine de l'autre côté, il aurait été beaucoup plus simple de demander aux gens de récupérer leur bien directement à côté du chariot à bagages.
Mais comme on n'est jamais au bout de ses surprises, ici, alors que la moitié des passagers a déjà disparu munie de ses biens, l'inespéré se produit, et le tapis roulant s'ébranle brusquement.
Je récupère donc mon fidèle sac Grégory, qui passe au scanner à bagages (je ne suis pas une grande voyageuse, mais je crois bien que c'est la première fois qu'on vérifie mes bagages à l'arrivée, surtout que, pour une raison qui m'échappe, on vérifie les valises, mais pas les bagages à main).
Me voici prête à faire la connaissance de mes nouveaux collègues, qui m'attendent à la sortie et n'ont aucun mal à m'identifier grâce à la description que je leur ai fait parvenir (une petite bonne femme coincée entre un sac à dos vert et un sac à dos rouge : c'est moi !).
Voyage en pick-up jusque dans les locaux de HMC, l'entreprise qui m'emploie, dans lesquels je vais prendre mes quartiers pour les semaines à venir, puisque je suis logée au-dessus des bureaux. Bizarre, je ne comprends pas, on ne traverse aucun fleuve, pourtant on m'a dit que le Niger n'était pas un fleuve ridicule, je ne pourrais quand même pas l'avoir raté ...
Effectivement, nouvelle surprise, l'entreprise a déménagé deux semaines avant mon arrivée, et a quitté Dravela Bolibana, quartier relativement central, au profit de Baco Djicoroni ACI, un nouveau quartier de Bamako, assez récemment sorti de terre, et donc très excentré. Pas de chance ... il faudra faire avec. A moi les délicieux trajets en Sotrama, les minibus locaux qui constituent l'essentiel des transports en commun à Bamako.

lundi 5 avril 2010

Huis clos à hauts risques

Enfin installée dans mon fauteuil, je trouve les passagers autour de moi relativement sages ... j'avais gardé le souvenir d'un vol beaucoup plus animé vers le Burkina (il faut dire qu'à l'époque nous étions quatre gais lurons, l'hôtesse nous demandait de ne pas filmer sous sa jupe ?!?? chacun sortait son sandwich, puisque nous avions été informés qu'il fallait apporter son souper, et nous faisions la connaissance du pétillant Désiré ... le bon vieux temps, quoi !) ... mais à vrai dire, je ne perds rien pour attendre !
Dans le rang d'en face, un petit monsieur sec et rabougri décide de regarder une production africaine sur son ordinateur ... sans faire usage d'un casque, bien sûr, histoire que tout le monde en profite, notamment le bébé qui dort sur les genoux de sa mère juste à côté de lui. Normal. 
Pendant ce temps, la conversation s'engage avec mon voisin, un immigré malien qui a fait toute sa carrière en France dans l'automobile. Il m'explique placidement qu'il a une femme en France et une autre au Mali. Pratique ! 
Soudain, agitation quelques rangs derrière moi. Je comprends qu'un passager a décidé qu'il allait faire pipi dans une bouteille. Pourquoi ? La suite du vol ne me laissera malheureusement pas le loisir de résoudre ce mystère. L'hôtesse est quelque peu interloquée, elle appelle son collègue à la rescousse, qui, ne voyant pas visiblement d'autre issue, prend les choses en main : je le vois sortir la trousse à pharmacie, à la recherche de ciseaux, puis une bouteille est découpée en coulisses, et apportée au passager. Je n'en crois pas mes yeux. Pourtant, il me semble bien distinguer une fugitive odeur d'urine, tandis que je vois le steward remonter l'allée avec la bouteille enveloppée dans du sopalin (afin je suppose de ne pas trop choquer l'assistance).
Mais quelle histoire ! Et encore, ce n'est pas fini, je me lève quelque temps après, afin de marcher un peu et de faire circuler le sang dans mes jambes (à défaut de porter des bas à varices !), je décide par la même occasion d'aller faire un tour aux toilettes, mais l'hôtesse m'arrête : toutes les toilettes de l'avion sont condamnées, elles ont toutes été bouchées. Incroyable ! L'hôtesse me regarde avec un air mi-suppliant, mi-compatissant : "on arrive dans une heure ...". Situation potentiellement explosive dans ce huis clos aérien que constitue le vol STZ505, heureusement, nous finissons par arrivée à bon port sans catastrophe. "Nous entamons notre descente sur Bamako, la température au sol est de 37°". So ... this is it, bienvenue dans la fournaise !


dimanche 4 avril 2010

Where it all begins (Part 2)

On prend les mêmes, et on recommence, lundi 22, petit matin, cette fois-ci le T9 est traversé dans toute sa largeur par une file de gens, Noirs dans leur écrasante majorité, en boubous pour beaucoup, et chargés en général de paquets hétéroclites ... bientôt rendus indiscernables cependant par la magie de la machine-à-emballer-les-objets-dans-du-film-plastique-rose, et dont les passagers de Point Afrique semblent particulièrement friands (ce qui ne manque pas de susciter mon étonnement : drôle de passion). This is more like it ! 
Je me mets dans la queue, et m'arme de patience, en commençant par faire de mon mieux pour ignorer les coups de chariot à bagages répétés dans mes pieds de la part de la dame de derrière, qui semble mettre un point d'honneur à ne pas laisser un centimètre entre le bout de son charriot et mes pieds ... je fais bien, car la journée sera longue. 
Petit instant d'inquiétude, au moment de peser les bagages, je n'ai pas pesé mon sac, convaincue qu'il faisait moins que les 20 kg réglementaires, mais un panneau sur le comptoir d'enregistrement indique que les 20 kg correspondent en fait à 15 kg en soute et 5 kg de bagages à main ... Tiens, surprise, voilà qui n'était précisé nulle part. 
Verdict, 15,9 kg, on ne me fait aucune remarque. Quand on voit ce avec quoi les gens partent en guise de "bagage à main", on aurait beau jeu de me dire que mon bagage de soûte est trop lourd !
Une fois débarrassée, je crois pouvoir flâner un peu dans le joli hangar où je me trouve, mais le manque de distractions me conduit à rejoindre rapidement la porte d'embarquement. Bien m'en a pris, car là encore, une queue énorme s'étire, cette fois-ci sur toute la longueur du terminal. Nouvelles inquiétudes de la not frequent flyer que je suis, alimentée par la remarque de ma chère maman au téléphone "si tu vois que l'heure tourne, tu passes devant tout le monde". Euh ... facile à dire, mais en pratique, je me vois mal faire ça. 
Je surveille tout autour de moi, j'aperçois peu de passagers que je reconnais comme étant sur mon vol, je finis par arriver devant la navette prévue pour m'emmener à l'avion quinze minutes avant l'heure de décollage prévue. 
Mais la navette ne bouge pas pendant un bon moment, je finis par arriver à l'avion, encore peu rempli, nous attendons que tous les passagers parviennent jusque là, puis on nous dit qu'il faut attendre des bagages retenus en douane ... c'est la première fois que j'entends parler d'un vol qui attend ses bagages, ça doit être une spécialité Point Afrique / Strategic (car tel est le nom de la compagnie qui assure le vol ... ça vous inspire confiance, vous ?). 
Enfin, c'est le décollage, à 11h15, eh bah c'est pas trop tôt, les enfants !
Petit pincement au cœur en survolant la douce France, "mais-quelle-idée-as-tu-donc-eu-d'aller-te-fourrer-dans-cette-galère-Bamako-il-y-fait-bien-trop-chaud-on-est-quand-même-bien-chez-soi-finalement". Well, wait and see, les aventures ne font que commencer !

Where it all begins (Part 1)

Dimanche 21 mars, c'est le jour fatidique, la nuit la plus longue - puisque je vais gagner une heure en passant de GMT+1 à GMT -, le jour du grand départ ! Pas vraiment choisi avec soin, je dois dire, mais car il se trouve que
1) mon stage chez mes amis de la Tour Vista se termine le 19
2) ce jour-là, le prix du billet Point Afrique semble battre tous les records (193 € TTC le Paris-Bamako).
Virée en Prius (la classe) direction le T9 de CDG, ma porte d'entrée en Afrique, puisque la dernière fois que j'y ai mis les pieds, c'était au retour du Burkina, il y a déjà cinq ans de ça.
19h30, j'étais convoquée à 19h (pour un départ à 22h, on prend son temps chez Point Afrique), personne, pas de vol affiché, étrange, aurait-on déjà fait passer tous les passagers de l'autre côté de la porte d'enregistrement ? C'est impossible, je ne peux pas rater mon vol en arrivant 2h30 en avance !
Mais non, il n'en est rien, c'est l'avion qui n'est pas à l'heure. Coincé par une tempête de sable en Mauritanie. Voilà qui me met dans l'ambiance. Une nuit au Hilton de CDG, juste derrière ? Non merci, sus à la Prius, retour à Paris, on reviendra demain, cette fois-ci la convocation est à 6h du matin, joyeuse perspective. Mais les voitures dernier cri, ça peut réserver des surprises ... il n'y a pas que les 4L ! Après quelques difficultés, je trouve dans le mode d'emploi la méthode pour enlever le frein de stationnement. J'ai au moins appris ça, en tant que propriétaire de 4L : parfois, il peut être utile de lire la notice ! Et voyez-vous, ça sert !