lundi 19 juillet 2010

Ngor

L'autre île en face de Dakar, à trois minutes en pirogue surchargée de la côte. 

L'île

La côte vue de l'île

La rumeur veut que France Gall y ait un restaurant, et qu'elle vienne parfois vous servir votre crêpe en personne. France Gall ? Je ne savais même pas qu'elle était encore vivante.

vendredi 16 juillet 2010

Le Monument de la Renaissance

Je l'ai vu, il faut dire qu'on ne peut pas le rater !
Vu de loin, bon, est-ce vraiment si impressionnant ? 

On s'approche ... lentement mais sûrement

Ah ! Ah ! nous y voilà ... mais on ne se rend réellement compte de l'ampleur du truc qu'une fois qu'on a monté les marches, et qu'on se trouve juste en dessous de l'énorme jambe de la figure masculine ... rien que le pied du bébé est déjà énorme !

Et voilà ! Comment se faire une petite promenade de 15 km en direction du monument, heureusement, il y a la finale de la Coupe du Monde à l'arrivée ! 

jeudi 15 juillet 2010

Gorée - Le récit

Samedi soir, dîner à l’embarcadère de Gorée, à l’occasion de l’anniversaire d’un des copains de mon patron coloc … encore un qui travaille dans une agence de com (les toubabs des agences de com ont l’air de constituer une communauté à part entière ici), et qui n’est pas sans évoquer l’incarnation de Beigbeder par Jean Dujardin dans 99 francs : même coupe de cheveux, mêmes blagues pourries qui fusent en permanence, mais sympathique au demeurant.
Le lendemain, retour à l’embarcadère, après avoir trouvé un bus pour m’y amener (d’où l’intérêt de devenir copain avec le « boutiquier du coin ») troisième passage en 24 h, cette fois-ci sera la bonne, je m’embarque pour Gorée. Traversée de 15 minutes, et je pose le pied sur cette « île de mémoire ».
Jolies maisons, à l’européenne, je me demande où sont passées les maisons équivalentes qui avaient dues être construites à Dakar à la même époque, pourquoi n’en reste-t-il rien ?
Je fais le tour de l’île, un petit tour au « musée historique » (pas complètement fou comme musée, en même temps c’est 500 francs l’entrée, donc moins d’un euro, donc on peut se permettre d’aller jeter un coup d’œil : quelques explications sur le néolithique avec une ou deux pierres taillées dans une vitrine, une salle sur l’esclavage, vous aurez les mêmes explications en plus condensé à la maison des esclaves, des explications sur les différents empires et royaumes du Sénégal, là on apprend des choses, mais c’est assez dense, et enfin une salle sur le catholicisme au Sénégal, une sur l’islam au Sénégal), dommage, il est déjà 13h, et la maison des esclaves ne rouvre qu’à 14h30. Je patiente donc en regardant d’un œil distrait le match de foot qui se déroule sur la place principale de l’île, c’est la coupe du maire de Gorée.
L’occasion de tchatcher avec des pompiers qui me convient à manger du thiep bou dien (orthographe variable, c’est en tout cas le plat national sénégalais, à base de riz et de poisson). Allez, pourquoi pas, mais d'abord, direction la maison des esclaves, pour faire la fameuse visite. Pas aussi imposant ou impressionnant que ce que j'imaginais, mais le conservateur est conforme à l'image que j'en avais eu à la télé, voix de stentor pour expliquer comment fonctionnait la traite des Noirs à Gorée. Ce qui me surprend le plus, c'est que les marchands d'esclaves habitaient juste au-dessus des cellules des esclaves. En haut, de belles pièces aux larges fenêtres, en bas, des cellules où étaient entassés les captifs. N'avaient-ils pas du mal à dormir l'esprit tranquille ? Bon finalement, nous aussi on vit tranquillement dans nos beaux quartiers alors qu'il y a des gens dans des bidonvilles à quelques kilomètres, finalement l'indifférence ne doit pas être si difficile. 
Après la visite, je suis donc allée manger chez les pompiers. On leur a affecté l'ancienne maison du gouverneur de l'île, ou quelque chose comme ça. Ça devait être une belle demeure, en son temps. Maintenant, le grand escalier en bois est tout vermoulu (j'étais un peu inquiète en le gravissant, un jour il s'écroulera sous le poids de quelqu'un), et les pompiers occupent des chambres aux vastes fenêtres, avec une hauteur sous plafond impressionnante, mais meublées en tout et pour tout d'un matelas vraiment pourri à même le sol et d'un placard en fer. Décor surprenant, pour une caserne. 

mercredi 14 juillet 2010

Parker Place

Le temple du reggae à Abidjan. Un sacré programme.
Vous apprécierez la tenue assez stylée de la demoiselle devant moi, dans la pénombre du lieu, je n'avais pas pu pour ma part l'apprécier à sa juste valeur. 

Ce qui est vraiment cool, c'est les versets de la Bible en guise de décoration. Il y a une citation de l'ecclésiaste à propos de "l'imbécile", malheureusement, j'ai oublié la phrase, mais elle m'avait plu.

On révise les classiques, qui à vrai dire n'en sont pas vraiment pour moi : Bob Marley, Alpha Blondy et ses nombreux disciples. En tout cas, c'est chaude ambiance. 

mardi 13 juillet 2010

Gorée

Le port


Une ruelle

La sortie de la messe 

La maison des esclaves

lundi 12 juillet 2010

Dakar, dernière étape de mon périple ouest-africain

Dakar, c’est la liberté retrouvée … même si là encore, j’ai eu quelques mises en garde, ce sont les mêmes que celles qu’on aurait pu me donner à Paris, donc je m’en donne à cœur joie. 
Et pour ne pas subir les mêmes désagréments qu’à Abidjan, et mettre deux semaines à repérer le chemin pour rentrer chez moi, je suis partie samedi de bon matin à l’assaut de la ville. Petit problème, difficile en partant de chez moi d’éviter l’immense zone industrielle portuaire pour rejoindre le centre-ville. J’ai donc fait également du tourisme industriel. 
Mon coloc-supérieur hiérarchique (ouais, c’est weird comme situation, je ne pense pas que ça m’arrivera une deuxième fois, heureusement il est cool, et comme c’est mon patron seulement pour deux semaines, ce n’est pas vraiment mon patron) avait eu la bonne idée de laisser traîner un plan de Dakar dans son salon, que je me suis aussitôt approprié. Voilà qui va pouvoir changer la face de mon séjour, d’autant plus qu’à Dakar, les rues ont le bon goût d’être agrémentées de plaques avec leur nom. Me voilà donc parée pour partir en exploration. 
Après une bonne marche, j’ai fini par rejoindre le quartier du Plateau, centre-ville de Dakar. Je l’ai parcouru en long, en large et en travers, puis, estimant en avoir fait le tour, je me suis dit que puisque j’étais devant l’embarcadère, je n’avais qu’à partir à Gorée. Eh oui, je ne laisse pas passer les occasions de visiter les incontournables de la ville en matière touristique, car je sais que mes jours ici sont comptés. C’était justement presque l’heure de la chaloupe, mais malheureusement, les réalités du terrain m’ont forcée à revoir mes plans, puisque tous les tickets pour le prochain départ avaient été vendus. On tenta bien de me convaincre d’attendre une heure trente la chaloupe suivante. Hors de question ! Vous n’avez pas vu qu’on est en plein soleil ? 
Retour à la maison, donc, pour une sieste bien méritée, d’autant plus qu’il m’a fallu marcher encore un peu pour rentrer jusque chez moi : le bus qu’on m’avait indiqué empruntait bien l’autoroute qui passe à proximité de chez moi, mais m’a déposée à une sortie que je ne connaissais pas, pas toute proche de chez moi, heureusement, mon sens de l’orientation hors pair m’a permis de retourner jusqu’à la maison. Car pour le coup, le plan ne daigne pas indiquer le nom (ou plutôt le numéro, je crois que ce sont essentiellement les rues du centre-ville qui ont des noms à part entière) des rues dans mon quartier. 

mardi 6 juillet 2010

Grand Bassam

Première capitale de la Côte d'Ivoire.



mercredi 30 juin 2010

Abidjan

ses woro-woro

ses deux fois trois voies

sa cathédrale (j'aime assez ... mais vue d'en bas, elle a plus d'allure)

Abidjan c'est ça ...

c'est aussi ça


ou encore ça. 

Aperçu du marché à Adjamé


samedi 26 juin 2010

Event Day THS

THS, ces trois lettres barbares désignent le programme Top Hygiène et Santé d'Unilever, qui est lui sous la responsabilité de mon alter ego dans la boîte, un jeune frais émoulu de la plus prestigieuse école de commerce de la sous-région (ne me demandez pas pourquoi on dit sous-région, je me pose à chaque fois la question, mais apparemment c'est le terme consacré ici). 
Néanmoins, je me suis levée à 4 heures ce matin (ça y est, maintenant je peux dire que je suis dans l'événementiel !), pour aller jeter un oeil à la manifestation du jour. 
Au programme : cross des mamans et de leurs enfants (j'ai même brillamment participé !), jeux divers (course en sac, mini-foot etc.), prestation d'une star, et tout le monde rentre à la maison ! 

La star en pleine action (désolée, je suis incapable de vous dire son nom, car si elle avait bien l'air d'être une star pour tout le monde, étant donné l'enthousiasme suscité dans le public, pour moi c'est encore à l'heure actuelle une illustre inconnue)


Le défilé des mamans (tout le monde arbore son Tshirt OMO ... j'aurai l'occasion de revenir sur ces Tshirts un peu plus tard) !

Et ça court, ça court dans les rues de Yopougon (la plus grande des dix communes d'Abjidan). L'essentiel est de ne pas lâcher son enfant ! 

vendredi 25 juin 2010

Abidjan sous les eaux









NB : les photos ne sont pas de moi et ne représentent pas mon quartier, bien plus épargné, mais elles vous donneront une bonne idée du déluge qui s'est abattu : ces photos sont le résultat d'une nuit de pluie seulement. 

D'après Wikipedia, effectivement, juin est plutôt pluvieux par ici : 




jeudi 24 juin 2010

The flood

Je vis ma première inondation et c'est assez impressionnant. Rassurez-vous, chez moi tout va bien, je suis tranquille sur ma colline, vous voyez, j'ai même Internet - l'électricité est de retour pour l'instant, après quelques heures d'interruption. Néanmoins, le spectacle est singulier, certains endroits sont transformés en torrents d'eau boueuse, on me rapporte que le goudron a explosé dans certains quartiers sous la pression de l'eau, et je comprends mieux désormais le caractère dévastateur des inondations, surtout quand on voit les habitations de fortune dans lesquelles une partie de la population vit. 
Ici, en Afrique, on perçoit différemment la force des éléments. Après la chaleur accablante de Bamako, les pluies torrentielles d'Abidjan. Je n'avais jamais entendu l'orage de cette façon, et je peux vous dire que j'ai senti mes racines gauloises ressurgir quand le tonnerre a éclaté la première fois cette nuit. On pouvait croire effectivement que le ciel allait nous tomber sur la tête. 

mercredi 23 juin 2010

Ce soir au menu ...

du chat ! du rat ! ou même des animaux mystérieux dont je n'ai jamais entendu parler !
Non rassurez-vous, malgré mon ouverture d'esprit assez large (je ne me vante pas tant que ça, elle était suffisante pour impressionner mon gardien au Mali, quand nous mangions ensemble du riz sauce arachide dans une large bassine en plastique :"eeeh, Anne, toi, même au village, tu vas pas souffrir ! Toi tu peux manger africain, alors que y a Africains qui ont grandi en Europe, eux ils peuvent pas manger riz sauce arachide". Bon, ne nous enflammons pas non plus, le riz sauce arachide, c'est du riz qui a le goût de cacahuète, c'est plutôt bon, et ça ne me posait pas de problème d'en manger un jour sur deux - à 100 francs l'assiette, soit 0,15 €, c'est le meilleur deal pour se nourrir à peu de frais à Bamako-, je n'en dirais pas tant de la sauce gombo par exemple que j'ai soigneusement évitée au cours de mon séjour), je n'en suis pas encore venue à tester ces aliments plutôt surprenants. 
Mais j'ai découvert aujourd'hui que manger du chat ou du rat était monnaie courante à Abidjan. Et tout le monde m'a soutenu que "hiiii ! chat, c'est doux, dê !" (le rat aussi d'ailleurs). Et les anecdotes de pleuvoir : le jour où la voisine du chauffeur a cherché son chat partout, qui avait été mangé la veille par les habitants des maisons environnantes, le jour où le jeune stagiaire comptable a fait manger du chat à une de ses connaissances à son insu, qui s'est exclamé "quoi ?! comment !? c'était du chat ?!" avant de conclure :"bon, euh, c'était bon, tu me fais signe la prochaine fois que tu en prépares". 
On m'a fourni toute la recette : comment tuer le chat, d'abord (et je ne crois pas qu'on se soucie vraiment de la douleur de la bête), puis comment l'assaisonner et le faire cuire. 
Après ça, tout le monde n'avait plus qu'une idée en tête, me faire manger du chat. Mais chacun ses préventions alimentaires, le chauffeur qui me vantait le bon goût du chat n'envisageait pas en revanche un seul instant de manger de la grenouille (autre menu proposé par notre jeune expert comptable décidément très imaginatif en matière culinaire). 
En conclusion, je fais des efforts (ça paiera peut-être un jour si je suis sélectionnée pour Koh Lanta) : j'ai ainsi avalé sans broncher un plat fait de foutou (préparation pâteuse à base de banane plantain et de farine de manioc) accompagné d'une "sauce" qui contenait à la fois du poisson séché, de la queue de boeuf, et de l'escargot -et je peux vous dire que les escargots d'ici n'ont qu'une très distante parenté avec ceux de chez nous qu'on mange avec une bonne dose de beurre - mais amis des animaux, dormez tranquille, je compte bien me tenir à distance de tout plat de chat ! 

dimanche 20 juin 2010

Immigrée

Je ne suis pas d'ici, et ça se voit sur ma figure. Je subis donc les contrôles au faciès. On aime les barrages de police ici, et un blanc dans la voiture, c'est une proie à ne pas laisser filer : surtout ne pas sortir sans sa "pièce", c'est-à-dire son passeport, à défaut prévoir un budget "graissage" afin de pouvoir s'échapper. 
Ici la catégorisation par couleur de peau n'est pas taboue comme elle le serait chez nous. On est Noir, on est Blanc, ou bien on est Libanais (oui, il semblerait que Libanais soit sur le même plan que Blanc ou Noir, en témoigne cette question d'une fille croisée dans la rue, qui s'adresse à moi au nom de sa copine : "ma chérie, elle demande, est-ce que tu es Blanc (sic) ou est-ce que tu es libanaise ?" ; moi "euh, je suis Blanc" - enfin, je crois, je ne sais pas, quels sont les critères ?). Visiblement, je suis parfois un peu trop brune pour incarner la Française typique : "tu es espagnole ?", "tu es italienne ?" et même "tu es arabe ?". 
Les enfants semblent particulièrement fascinés par mes cheveux d'étrangère : ce sont tes vrais cheveux ? je peux les toucher ? 
Cette réaction ne m'incite pas à avoir confiance dans les coiffeurs locaux, ce qui fait que j'ai rarement eu les cheveux aussi longs. Pourtant, dans les environs, j'ai le choix entre "Christ Roi coiffure", "L'Eternel, coiffure, teinture, dreads" etc. Malgré la bénédiction divine dont bénéficient ces échoppes, je n'ai pas pour l'instant franchi le pas. 
Aujourd'hui, c'était dimanche. Je suis passée devant une église baptiste où toute l'assistance semblait occupée à prononcer de vigoureuses imprécations, également devant une petite assemblée, cinq personnes peut-être, et un prédicateur derrière un pupitre, tout cela au bord de la route, sur les traditionnelles chaises en plastique qui sont de toutes les assemblées. Cinq personnes, mais deux gros paniers bien apprêtés pour la quête, cela m'a semblé louche. 

mardi 15 juin 2010

Entrée en lice des Eléphants ...

chaude ambiance au bureau, devant la télé installée là pour l'occasion, réception qui laisse à désirer, cela n'est pas sans m'évoquer la finale de la Coupe du Monde 98 sur le petit écran de la télé en noir et blanc d'Auxy. Je me fais vieille, j'ai l'impression que c'était hier, mais c'était bien il y a douze ans ! 
Je suis dans les locaux de l'entité qui gère la mise en oeuvre des opérations que nous vendons, il y a là une population masculine beaucoup plus importante qu'au service commercial où je suis en général (manutentionnaires, chauffeurs ...), mais la gent féminine est de la partie, la responsable soutient son équipe en frappant des ballons virtuels, on crie, on se roule par terre ... tout ça pour un match nul, les pauvres Eléphants ont accouché d'une souris. Prochain match dimanche contre le Brésil, il faudra regarder ça dans un maquis (j'ai bien aimé la réaction d'une de mes collègues lorsque le commentateur a déclaré : "Tous les Ivoiriens qui sont dans les maquis pour regarder le match ..." et qu'elle s'est exclamée : "Hii ! On a cette réputation là !". Oui, les gars, c'est clair, vous avez une réputation de fêtards !). 

dimanche 6 juin 2010

Assinie



d'un côté la lagune

de l'autre la plage.
On est bien sur ce banc de sable !

Photos prises vers 9h du matin. Et dire que c'est la saison des pluies ...

vendredi 4 juin 2010

Vues de Bamako

Pas encore de photos d'Abidjan à publier, donc je fais les fonds de tiroir. Ci-dessus la tour de la BCEAO, emblématique de Bamako.

Ci-dessous le nouveau pont vu du vieux pont ... Le but de cet photo est essentiellement de vous donner une idée de l'échelle de la ville.

mercredi 2 juin 2010

Atterrissage à Abidjan

Me voici donc comme prévu à Abidjan. Changement de cadre assez radical. Pour le peu que j'en ai vu, Abidjan semble bien différente de Bamako. Pour l'instant, cependant, je n'ai pas vu grand chose, car je n'ai pas bougé de mon quartier, complètement calme et résidentiel, depuis mon arrivée. Mais je compte bien remédier à cela dès que j'aurai pu un peu comprendre comment les choses marchent ici (transport, sécurité etc.). 
Me voici colocataire provisoire d'un de mes camarades de promotion, que je n'avais pas eu l'occasion de rencontrer jusqu'à présent (il est basé à Dakar, et développe une activité de conseil dans divers domaines - RH, SI, finances ... - depuis un an avec le patron de mon entreprise). C'est donc lui qui m'a briefée à mon arrivée sur les mesures de prudence à adopter, et j'ai l'impression qu'il en a mis une bonne couche, il va donc falloir que je recoupe mes sources pour savoir ce qui est raisonnable et ce qui est réellement risqué. 
Nous habitons tous les deux dans la maison du big boss (fréquemment de passage à Abidjan, mais sa résidence permanente est à Dakar - cependant il ne viendra pas pendant mon séjour, voyage en Afrique du Sud pour soutenir les Éléphants oblige). Mon niveau de vie a donc connu une brusque augmentation : eau chaude, micro-ondes, et même machine à laver le linge ! C'est le grand luxe. En plus j'ai droit à des indemnités de mission qui me permettent d'arrondir mes fins de mois (eh oui, on considère que je suis malienne maintenant, et que donc quand on me sort de Bamako, il faut me dédommager !). Seule ombre au tableau, le tabagisme très actif de mon colocataire (il faut dire que les cigarettes ne coûtent rien ici), qui travaille toute la journée dans la maison où j'habite, et ne juge pas bon de sortir pour fumer. 
Côté travail, je dois remplacer une personne qui part un mois en congés pour se marier. Elle est encore là jusqu'à la fin de la semaine, donc pour l'instant, je ne suis pas rentrée dans le vif du sujet, ce qui me permet de boucler les affaires en cours au Mali. En attendant, je redécouvre la vie en entreprise, avec de vraies personnes qui travaillent dedans (et pas moi, mon "assistante" et un vieux ronchon occupant un emploi fictif), des réunions (qui durent des heures) etc., même si ça reste une toute petite entreprise (car l'ensemble des "opérationnels" sont dans des locaux différents, et travaillent officiellement pour une entreprise différente, pour des raisons d'élargissement du portefeuille potentiel de clients). 

dimanche 30 mai 2010

Ici


j'ai passé l'essentiel de mon existence, ces deux derniers mois. 
En bas, le bureau. 
En haut, mes appartements (deux pièces entières pour moi toute seule, plus une salle de bain qui fait la taille de ma chambre rue Nélaton. Le seul truc, c'est que ce n'est pas meublé Ikea comme j'aime. Les draps marrons à fleurs sélectionnés par mon collègue ne me permettaient pas de me sentir parfaitement dans mon élément ... surtout que je dis les draps, mais c'était un ensemble, il y avait aussi les rideaux assortis !).

samedi 29 mai 2010

Kambe !

Au revoir, un des rares mots que je maîtrise en bambara. 
Voici venue peut-être ma dernière soirée à Bamako. Après un bon nombre de visites à l'ambassade de la Côte d'Ivoire (mais je leur pardonne : les canapés y sont confortables, et le climatiseur géant m'a paru particulièrement efficace. 20° de moins que dehors, c'est peut-être un peu trop quand même), j'ai fini par obtenir un visa. Un mois seulement (parce que les dates prévisionnelles indiquées sur mon ordre de mission correspondaient à une période d'un mois et cinq jours, on m'avait donc dit de prendre le visa trois mois entrées multiples, mais figurez-vous que l'ambassade de la Côte d'Ivoire m'a dit : oui, vous payez le visa trois mois, mais votre visa, on ne vous l'accorde que pour un mois et cinq jours, puisque ce sont les dates indiquées sur votre ordre de mission et votre certificat d'hébergement - deux des multiples pièces à produire, avec timbre de la maire d'Abidjan etc. pour obtenir le fameux sésame), mais on veut bien de moi en RCI ! 
Et finalement, après toutes ces visites, j'ai fini par m'attirer les bonnes grâces du personnel de l'ambassade, je me suis fait une copine (la dame chez qui on paie les visas, qui est en fait ma voisine, puisqu'on a découvert qu'on habitait à trois rues l'une de l'autre), et le monsieur des visas m'a demandé de repasser à mon retour pour lui faire un compte-rendu de mon séjour.
Jusqu'à ma sortie de l'ambassade avec mon passeport tamponné vendredi à 17h, j'étais dans l'incertitude, je ne savais pas quand exactement on finirait par me donner mon visa, le départ restait donc hypothétique dans mon esprit. Surtout qu'on m'avait dit d'abord que j'allais partir pour Dakar, puis le lendemain, c'était Abidjan qui était devenue ma destination, un ultime revirement était toujours possible.
Mais une fois mon visa en poche, il ne restait plus qu'à confirmer le billet d'avion, et voilà, je décolle demain à 13h, pour un mois à Abidjan. Après, peut-être le Sénégal, c'est ce qu'on m'a laissé entendre, mais on verra le moment venu. Je quitte donc peut-être Bamako pour longtemps. Pas mécontente de mettre un peu de distance entre moi et mon cher collègue (et c'est visiblement réciproque !), en revanche je crains que l'assistante fraîchement recrutée ne prenne la fuite une fois en tête-à-tête avec lui, pas mécontente non plus d'aller voir du pays (surtout que dans le pays en question, il y a la plage ! même si j'ai l'impression qu'il pleut tout le temps, j'ai bien l'intention d'aller me baigner !), et enfin plutôt satisfaite à l'idée de retrouver l'environnement rassurant d'une vraie entreprise avec des vrais gens dedans et pas moi toute seule, même si je conserverai de toute façon ma devise acquise ici : "il faut débrouiller, dé" !
Prochaines nouvelles en direct de la lagune, donc, ce sera peut-être toujours le pays des oranges vertes, en tout cas il paraît qu'on y mange bien, et que les fruits notamment y sont abondants et peu chers. 


mardi 25 mai 2010

dimanche 23 mai 2010

Zoo de Bamako

Cela faisait bien longtemps que je n'étais pas allée au zoo. Je ne suis pas particulièrement amatrice de ce divertissement, mais le zoo de Bamako faisant partie des quelques rares destinations touristiques de la ville, j'étais résolue à aller y jeter un œil, malgré les préventions des divers guides ("les quelques rares animaux sont tristes à pleurer" etc.). 
La visite commence cependant par une bonne surprise : l'entrée, c'est 50 francs (7 centimes d'euros), je crois que j'en aurai forcément pour mon argent. Et effectivement, je suis agréablement surprise, il faut dire que je m'attendais au pire. 
Je commence par saluer "un très jeune phacochère", qui se vautre avec délice dans la boue. Il y a également des sortes de hérons (désolée, je ne suis pas une fille de la campagne, on prétend même que je serais capable de confondre une vache et un cheval, ne parlons donc pas d'identifier clairement un oiseau) et des espèces d'antilopes. 
Il y a ensuite des babouins, enfermés dans une cage, à l'exception d'un privilégié qui se promène à l'extérieur. Puis je découvre un chimpanzé, qui danse à la demande d'une visiteuse qui a l'air d'être une habituée (elle chante, et le chimpanzé danse, il se met même sur la tête, on dirait un danseur de hip hop), afin d'obtenir une mangue en récompense. Ce brave chimpanzé, qui se morfond dans sa cage délabrée, paraît bien à plaindre. Je ne suis pas une militante du droit des animaux, mais il est vrai que face à ce chimpanzé, il est difficile de ne pas s'interroger sur la légitimité de son enfermement. 

Je poursuis ma visite, accompagnée de mon tout nouvel ami du jour, Modibo. De guerre lasse, voyant que mon numéro de téléphone est classé secret défense, il finira par me lâcher au niveau des serpents. Entre-temps, nous passons devant les panthères, léthargiques, c'est le moins qu'on puisse dire, et les hyènes, elles aussi manquant cruellement de dynamisme, à l'exception d'une qui tourne en rond dans sa cage. C'est l'occasion de vérifier l'origine de l'expression "odeur de fauve", effectivement, son usage me paraît justifié.

Un bâtiment contient des reptiles (serpents en tous genres, crocodiles miniatures) et quelques poissons. Les vitres sont sales et l'on a parfois du mal à apercevoir l'animal qui se cache derrière. Il faut dire que souvent, le bocal est vide.

Je croise ensuite un lion, de nouveau des chimpanzés, des autruches, des paons, des pélicans, une nouvelle sorte d'antilopes. Il y a quand même des choses à voir, dans ce zoo ! 

jeudi 20 mai 2010

En moto dans les rues de Bamako

Je découvre les embouteillages de moto ... cette fois-ci de l'intérieur, après avoir pu observer le phénomène depuis le pick-up de mon entreprise. J'ai mon chauffeur de 97 kg derrière histoire de pimenter les choses (mais pourquoi ce n'est pas lui qui "chauffe" ? Parce que justement, je fais ma formation !). En dehors des grands axes, les rues sans éclairage avec des gens tout noirs (forcément) qui traversent dans la nuit noire, sans crier gare, mettent mes sens à rude épreuve ... Sans parler des dos d'âne de Bamako, parfois tous les trente mètres, une vraie monomanie. Petite moto, sensations fortes !
La bande son : les vrombissements du trafic alentour, et les cris de "c'est apprenti chauffeur" de mon chauffeur, en réponse aux gens mal lunés qui claxonnent ou s'exclament parce que je ne vais pas assez vite. Mais tout cela, c'est déjà du passé : Kalidou a décrété que désormais j'avais mon diplôme, je suis chauffeur confirmé, dé ! Et je peux vous dire que c'est bien plus facile quand on n'a pas 97 kg sur le dos (même si Kalidou a refusé de s'excuser sur ce point : moi : "Kalidou, tu es trop gros !", "Non, Anne, c'est pas moi qui suis gros, c'est tes pieds qui sont courts ! Bah oui, pas facile de "décoller" quand il faut pencher un peu la moto pour avoir les pieds par terre et qu'il faut arriver à faire la manoeuvre avec deux fois son poids derrière soi). 
Pour les cinq chutes garanties à tout apprenti que m'avait promises mon chef, le décompte n'a pas encore commencé. Pourvu que ça dure, inchallah (bon, au Mali, vous pouvez survivre sans ponctuer toutes vos phrases de inchallah, mais je n'en dirais pas tant du Sénégal, au vu de l'échantillon constitué par mes conversations avec mes collègues sénégalais). 

dimanche 16 mai 2010

Jazzy Koum Ben Festival

La semaine dernière, un festival de musique avait lieu à Bamako. Bien décidée à en profiter (forcément, c'était gratuit !), j'avais finalement dû reconsidérer chaque jour mon projet d'assister au concert de la soirée, pour des raisons diverses. Ce n'est donc que le samedi soir que j'ai pu aller me faire une idée sur la scène musicale bamakoise. Kalidou, mon chauffeur, m'avait déposée, je lui avais bien proposé de rester, mais il m'avait dit : "Jazz ! Anne, moi je écoute pas jazz ! Jazz c'est musique de vieux" ! et il ne s'était pas laissé convaincre par les deux jeunes Françaises qui accueillaient les visiteurs et qui insistaient : "C'est pas jazz, c'est jazzy !". 
Effectivement, c'était plutôt jazzy que jazz. 
J'étais arrivée en retard, je n'ai donc vu que la fin de la prestation d'un groupe américain, avec notamment un percussionniste déchaîné. Ensuite est apparu sur scène Boubacar Traoré, plus connu sous le nom de Karkar : un monument de la culture malienne, apparemment, que j'ai découvert à cette occasion. C'est un peu le Johnny local, puisque apparemment, il chante depuis les années 60. C'était d'ailleurs très bien, plus à mon goût que Johnny en tout cas, et j'ai compris tout l'intérêt de la musique live en voyant tous les jeunes Maliens de l'assistance reprendre en transe les chansons de Karkar : c'était un spectacle impressionnant que de voir ce monsieur qui a toute l'apparence d'un brave grand-père susciter une telle passion chez la jeunesse. 
Enfin il y eut la prestation d'un groupe français, Lo'Jo, j'ai également apprécié le spectacle, c'est marrant de voir qu'un groupe comme ça, qui se produit dans les MJC de banlieue en France, a quand même une carrière internationale qui passe par New York, Montréal ou Bamako (bon d'accord, Bamako n'a pas la réputation de compter parmi les lieux de référence de la culture mondiale, mais il y a quand même un bon nombre de musiciens maliens reconnus dans le monde entier. Le seul problème, c'est qu'ils sont donc la plupart du temps en tournée ailleurs qu'au Mali, donc quand on est à Bamako, on n'en profite pas forcément). 
Et puis pour conclure la soirée, place aux DJ pour faire danser l'assistance, ce qui m'a permis de montrer la scène à Kalidou venu me récupérer : "alors, c'est musique de vieux ?". "Hiii, répondit-il, c'est soirée toubab !".

samedi 15 mai 2010

Eh ! Toubab !

En tant que Blanc, comme je l'ai déjà dit, on ne passe pas inaperçu dans une métropole africaine telle que Bamako. J'ai déjà parlé de mes nombreux amis rencontrés en chemin, ils s'appellent Abdul, Adama, Akim, Hassan ou parfois Gabriel ou Fortuné, et se disent tous ravis de faire ma connaissance et très pressés de me revoir ... si je pouvais leur laisser mon "contact", c'est-à-dire mon numéro de téléphone. 
Cependant, on ne suscite pas seulement l'attention des jeunes gens en déambulant dans les rues. Les enfants sont également prompts à s'égayer au passage du toubab, même si j'ai l'impression que l'étonnement et l'excitation ont moins de vigueur que lors de mon séjour à Bobo il y a quelques années. Les demandes d'argent ou d'autres choses sont assez rares, le plus souvent les enfants rencontrés se contentent d'un "toubabou bonjour !" jovial ou ironique. Mais j'ai quand même fini par croiser des petits enfants tendant la main en me disant "Toubab ! Donne-moi l'argent". Il y a parfois des situations cocasses, quand par exemple un enfant auquel j'ai refusé 100 francs décide de changer de stratégie et me demande du coup 1000 francs. Il peut arriver également que les salutations n'en finissent pas, quand une bande d'enfants hauts comme trois pommes décident de me serrer tour à tour la main, et qu'une fois que j'en ai fini avec les derniers, les premiers sont déjà en train d'attendre la main tendue pour une nouvelle série de poignées de main. 
Les enfants ici sont adeptes du lance-pierre, et manient cette arme avec une dextérité assez remarquable parfois. Le week-end dernier, j'ai ainsi croisé tout un groupe qui chassait le lézard, sans grand succès cependant. Mais il y a quelques jours, j'ai trouvé une autre joyeuse équipée devant ma porte, qui chassait les oiseaux dans les arbres pour les rapporter chez eux et les manger, avec cette fois-ci un taux de réussite impressionnant. Et les enfants de me tendre leurs mains ensanglantées pour que je leur dise bonjour, tout en me montrant fièrement leur butin. 

La scène que j'ai préféré, néanmoins, s'est déroulée le jour où j'ai raccompagné mon assistante chez elle à moto. Elle n'a pas la chance d'habiter au bord du goudron, j'étais donc en train de me concentrer pour choisir avec précaution mon itinéraire entre les trous et les bosses de la voie qui mène chez elle, quand j'entends des enfants s'exclamer, en ne distinguant dans leur discours que l'expression bien connue de "toubabou mousso". Mais je ne tourne pas la tête, je salue encore moins de la main, je reste concentrée sur la route. Et voici que mon assistante se met à rire, je m'enquiers de la cause de son hilarité : "ce sont les enfants, ils disent qu'ils ne comprennent pas, ils te disent toubabou bonjour, tu ne réponds pas, alors ils te disent chinois bonjour, tu ne réponds toujours pas. Et donc ils disent "je ne comprends pas, elle n'est ni toubab, ni chinois, mais qu'est-ce qu'elle peut bien être !?!??" ". 
Quant aux filles, figurez-vous que je me suis fait une copine hier ! C'est un événement ! Noumou, appelée de tous Bijou, est ma voisine, elle habite de l'autre côté du "carré" (le pâté de maisons), nous avons devisé dans la rue, elle m'a ensuite conviée à l'accompagner chez elle, m'a présentée à tous ses voisins : "c'est Anne, c'est ma copine, c'est ma nouvelle copine", est partie prendre une douche, s'est donc changée sous mes yeux (ça faisait exactement cinq minutes que je la connaissais), puis s'est vêtue avec grand soin, m'a offert un bracelet après m'en avoir fait essayer plusieurs, en insistant pour que je le prenne, m'a expliqué que "tout ce que je voyais" (la chambre, la télé, les meubles ...), c'était "son copain" qui le lui donnait.
Et dans la vie, que fait-elle ? "Je faisais les études, mais ça n'a pas marché, là je fais le mannequinat". Effectivement, il y a un maquis pas loin où ont lieu des défilés, d'après ce que proclame la banderole dehors, je me demande en quoi consistent ces défilés, mais je pourrai aller voir à l'occasion ... elle m'a proposé de venir, mais elle m'a dit que c'était vers 1 h du matin en plein milieu de la semaine ! Moi je dors, à cette heure-là ! Car la journée de travail commence à 8h30 (ce qui est déjà tard, dans la fonction publique c'est 7h30), et il faut que je sois devant mon PC, car il faut que je montre le bon exemple à mon assistante ! 
D'ailleurs, mon chauffeur, qui a des vues sur Bijou (car Bijou est "claire", c'est même marqué sur sa carte d'identité, qui prévoit la mention de signes "distinctifs". Il est donc écrit teint : clair, puis cheveux : noirs, vous voyez le caractère "distinctif" de ces mentions, j'aimerais bien savoir qui, à part les albinos ici, n'a pas les cheveux "noirs" ! Ici être "claire" c'est un peu comme être blonde chez nous, et, de même que nous avons nos fausses blondes, il y a ici de fausses claires !), prétend qu'elle raconte des mensonges quand elle dit qu'elle fait des défilés. En tout cas, je n'aurai pas l'occasion de vérifier de sitôt, car hier soir, Bijou est passée me dire qu'elle partait en voyage chez son oncle, et qu'elle serait de retour dans deux semaines environ. C'était bien la peine que je me fasse une copine pour qu'elle disparaisse aussitôt !

lundi 10 mai 2010

Vie quotidienne (2) : Se déplacer

Et voilà ! Ça, c'est ma moto.

samedi 8 mai 2010

Yassa poulet

 
Couper les oignons et mettre du poivre ... beaucoup de poivre ! 
Ensuite mettre une bonne dose de vinaigre et mélanger tout ça.

Ajouter de la moutarde, là encore, soyez généreux ! 

Et puis, de peur que ça manque de goût, on rajoute un peu de poivron, sinon ça serait trop fade

Pour plus de précautions, ajoutez également un ou deux cubes Maggi dans le mélange. 


Parallèlement, faire "braiser" le poulet, après l'avoir soigneusement lavé à grande eau et découpé en morceaux : cela veut dire le plonger quelques minutes dans une marmite d'huile bouillante (mais vous avez le droit d'utiliser votre friteuse, même si c'est moins authentique). Vous noterez au passage la quantité de riz à faire pour deux ou trois personnes : on met tout le paquet, pourquoi se compliquer la vie ? 

 
Et puis finalement, faire cuire les oignons "marinés" dans la même marmite d'huile, en rajoutant le poulet braisé par dessus pour qu'il continue à cuire. 
Bilan : c'est bon ! mais c'est gras ...

lundi 3 mai 2010

Soirée sénégalaise

"Soirée sénégalaise" au CICB (ou Centre International de Conférences de Bamako, ex Palais des Congrès, c'était trop simple, comme nom), à l'occasion des festivités de l'indépendance. C'est le cinquantenaire, et je peux vous dire qu'on en entend parler ! Malheureusement, pour le Mali, la date officielle est en septembre, le 22 pour être exacte - même si en fait, c'est ensemble que le Sénégal et le Mali sont devenus indépendants de la France, à l'intérieur de la Fédération du Mali qui fut vite enterrée -, je n'assisterai donc pas aux véritables festivités.

vendredi 30 avril 2010

Vie quotidienne (1) : Boire

Plus d'un mois que je suis là, il est grand temps de vous annoncer que désormais, je bois l'eau locale.
J'étais venue sans stratégie a priori, avec seulement en tête l'idée que la prudence était de mise, eu égard aux expériences difficiles, mais riches en enseignements, de mon séjour à Bobo Dioulasso. 
J'ai interrogé mes collègues, à mon arrivée : la réponse fut "c'est comme pour les nourrissons, il faut t'habituer progressivement". 
Je me suis donc résolue à tenter le coup, même si j'étais effrayée au départ, rien qu'en me brossant les dents, je me demandais si je n'étais pas en train de m'empoisonner. J'ai donc laissé passer quelques jours avant de goûter l'eau du robinet. Je signale d'ailleurs que les pastilles Micropur donnent un résultat qui me semble avoir bien meilleur goût que les pastilles Aquatabs, et qu'en plus elles sont moins chères. L'eau minérale locale est aussi tout à fait honnête. 
Au bout de quelques jours, sans effet notoire de ce nouveau traitement, j'ai laissé tomber les pastilles (j'ai déjà du mal à avaler chaque jour mon traitement antipaludéen, moi qui déteste les pilules en tous genres, j'étais donc bien contente de supprimer ce produit chimique là ; par ailleurs, comme pour tout ici, il est très difficile de faire respecter des règles simples, et expliquer que les bouteilles marquées Anne en rouge et en énorme contenait de l'eau spéciale pour occidental en détresse, et que donc elles étaient destinées à mon seul usage, c'était un combat de tous les jours). 
J'ai donc le plaisir de vous annoncer que l'eau de Bamako semble parfaitement potable (le traitement de l'eau doit être efficace, parce que quand on voit la tête du fleuve, on n'a pas vraiment envie de s'y baigner... vous me direz, la Seine, c'est pareil, on attend toujours le plongeon de l'ami Jacques Chirac). Inespéré !

dimanche 25 avril 2010

Taxi Bamako

 
"J'évite tous les trafics" ?

 "On traverse le pont"(du roi Fahd, en l'occurence, construit par l'Arabie Saoudite. Après le vieux pont, celui des Français, et avant le futur pont, celui des Chinois)

"Où tu veux je t'emmène" (faut juste pas être pressé)


Taxi Bamako, Amadou et Mariam, 2004